« M… l’hypocondriaque » /
Tribune de Genève "J'aimerais que l'ont m'enterre...en chantant
M ••. L'hypocondriaque Le Galpon
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«J'aimerais que l'on m'enterre ... en chantant!»
Vous n'avez jamais vu Le malade imaginaire. Pas sous cette forme-Ià, en tout cas.
Comme nul autre, Gabriel Alvarez sait s'approprier les textes dont il s'empare, les remodeler à sa convenance et surtout faire naître un climat toujours improbable.
Voici donc le chef-d'œuvre de Molière - il en commit bien d'autres, le bougre! – paré des atours de la farce musicale.
Argan y bondit hors de son lit de douleur avec la célérité d'un lutin, Monsieur Purgon trottine et pérore, et Angélique vocalise.
Pendant ce temps-là, l'orchestre –disposé en fond de scène derrière des rideaux blancs – bat la mesure crescendo avec un talent qui force le respect.
Jouant des ombres chinoises et des contrastes, la mise en scène souligne l'aspect burlesque de la pièce
et ose l'excès sans souci des convenances. Pour que le clystère soit efficace, une distribution azimutée pimente, d'humeurs diverses cette immersion en hypocondrie délirante.
Etonnant spectacle au final que ce M. .. L'hypocondria- , que, qui mêle avec entrain concert réel et cancer imaginaire.
Espace de répétition du Galpon,
2, rue du Vélodrome.
Jusqu'au 9 janvier