Les Sorcières de Macbeth /
Macbeth et ses sorcières
Sans décor, si ce n’est des tréteaux posés dans le bel espace du Galpon, trois comédiennes maquillées comme des vamps, veulent nous faire croire qu’on ne causait que de Shakespeare dans les maisons closes. Dès la première image, elles racolent en grappe. L’image est belle, avec les chapeaux et les habits de velours.
Gabriel Alvarez, l’âme du Galpon, construit un théâtre sur le seul jeu de ses actrices (Clara Brancorsini, Inez Cyerni et Lise Zogmal). On sent très loin, parmi ses influences, Grotowski et son théâtre pauvre. Gabriel Alvarez réduit l’Ecosse à un espace vide. Il comprime la tragédie au récit qu’en font les sorcières, parsemé de quelques scènes jouées, parfois chantées.
Le théâtre, surtout lorsqu’il se veut laboratoire, se nourrit aussi du grotesque nous dit Alvarez.
C.SA/ TRIBUNE DE GENEVE /24 AVRIL 1997