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Marie Stuart de Dacia Maraini /

Marie Stuart ou le combat des reines, Tribune de Genève

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De Fiel et de Miel, Le Courrier

De fiel et de miel

Le Courrier. JEUDI 17 NOVEMBRE 2011
Cécile Dalla Torre GENEVE •

La première création du nouveau Théâtre du Galpon, signée Gabriel Alvarez, livre une «Marie Stuart» anti-phallocrate. A découvrir.

Et si Antigone avait été écrite par une femme? Peut-être pour trouver réponse à sa question Gabriel Alvarez a-t-il choisi de mettre en scène Marie Stuart ou le combat des reines, pièce initialement publiée par Schiller en 1800 puis revisitée dans les années  1970 par la féministe Dacia Maraini, collaboratrice de Pasolini et épouse d’Alberto Moravia. Jamais encore montée en Suisse, l’Italienne fronde sans vergogne dans une langue aussi poétique qu’obscène. Face à la mielleuse Marie Stuart, la fielleuse Elisabeth 1ère détonne par sa verve anti-phallocrate.
Dans une scénographie sobre au cœur du chaleureux antre théâtral du Galpon, niché au bord de l’Arve, à Genève. Sur une scène modulée en bi-frontal pour l’occasion, une interminable table métallique habite l’espace longitudinal. Tel un podium où les deux héroïnes font défiler l’Histoire. La froideur du matériau instille un climat rude et austère. Celui d’une geôle dans laquelle la toute puissante Reine d’Angleterre fit croupir sa cousine catholique pendant dix-neuf ans. Celui aussi miroitant la lame meurtrière qui viendra trancher le cou de sa victime Marie Stuart le 8 février 1587.

«Esclavage merdique»
A chaque extrémité sans jamais s’effleurer, l’une et l’autre semblent ne vouloir outrepasser cette frontière que l’on imagine infranchissable. Comme deux univers qui ne peuvent s’interpénétrer, à l’aune de ces maîtresses du pouvoir que le XVIe siècle n’a jamais fait se rencontrer. Monde bipolaire évoquant les enjeux de l’époque: la conquête des territoires sur lesquels règne chacune, l’Angleterre, l’Ecosse. Dans un contexte belliqueux sur le front des Eglises, réformée et catholique, en plein massacre de la Saint-Barthélemy.
Questionnement sur la ­servitude du pouvoir, Marie Stuart sonde les affres du trône, détenu par une femme qui bâtit l’Angleterre moderne. «Gouverner est un esclavage merdique» s’insurge-t-elle, lasse de s’en référer au peuple. La pièce dévoile aussi, au féminin, toute l’intimité des deux figures historiques.
Mises à nu, les reines se livrent, s’invectivent par un ingénieux procédé dramaturgique. Larges sont les problématiques évoquées, intrinsèquement liées au sexe dit «faible», auquel toute sa force est par là conférée. Mariage, grossesse, enfantement, avortement, viol, filiation, les deux femmes les abordent aux antipodes l’une de l’autre. Car les expériences de la chair, Elisabeth 1ère, la «reine vierge», les jalouse à sa rivale, mère et épouse. «Mieux vaut mourir mille morts que de se marier», scandera-t-elle. Dans le jeu, tout les oppose. L’une ­féline, masculine et presque ­démoniaque (formidable Clara Brancorsini), l’autre féminine, veloutée et sensuelle dans sa gestuelle chorégraphiée (la danseuse et comédienne ­Amina Amici). Dans le rouge et le noir – gris aussi – de leurs ­costumes, elles naviguent entre haine et amour. Si ces personnages avaient été de sexe ­opposé, ils auraient fini par ­s’épouser, dit le texte.

Théâtre «total»
Le metteur en scène signe ici un subtil jeu polyphonique  de pouvoir, de séduction et de cruauté, en hommage aux femmes. C’est un théâtre «total» qu’a voulu Gabriel Alvarez, mêlant dramaturgie, musique et chorégraphie. Si Shakespeare en son temps, en dépit du soutien qu’il lui apporta, n’a étonnement accordé de place à Elisabeth 1ère dans son théâtre élisabéthain – si ce n’est par le prisme de Lady Macbeth, dixit Gabriel Alvarez – , cette mise en scène renvoie au poète à travers ses Sonnets chantés sur une musique de Bruno De Franceschi. Dernière création du Studio d’action théâtrale, s’inscrivant dans le cycle automnal «Les femmes, la scène et le pouvoir», cette vision  radicale de la féminité souveraine est à découvrir jusqu’au 27


 

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Une Table, Deux Reines, pour un duel Hiératique

Une table, deux reines, pour un duel hiératique
PAR M.-P. G.

Gabriel Alvarez monte «Marie Stuart», de l’Italienne Dacia Maraini.
Gabriel Alvarez aime le théâtre qui ne rougit pas d’exister. Qu’il crée du Heiner Müller, du Molière – Le Malade imaginaire, cet hiver – ou ici, Marie Stuart de Dacia Maraini, le metteur en scène colombien demande à ses comédiens de projeter le texte comme s’il s’agissait de convaincre un stade entier.
Bien sûr, il s’agit d’un duel princier qui exige une certaine solennité. Elisabeth, inflexible reine d’Angleterre, fière de sa virginité, est opposée à Marie Stuart, reine d’Ecosse, plus légère, séductrice et mère. Sur le plateau séparé par une longue table d’acier, cette différence de tempérament est marquée par le mouvement. Au son de la musique à la beauté cinématographique de Bruno de Francheschi, la danseuse Amina Amici ­enchaîne les chorégraphies amoureuses où ses longs cheveux fouettent l’air et son corps glisse sur l’acier. La gestuelle dit bien la sensualité.

Constante agressivité
Lorsqu’elle parle, par contre, la comédienne italienne lance son texte de souveraine à la face de l’autre, reine ou servante, avec une constante agressivité. Clara Brancorsini incarne la fière Elisabeth, pas question de céder à la douceur. Elle aussi martèle ses valeurs qui sont les convictions féministes de Dacia Maraini: «Le mariage est un acte de vente, un toit sur la tête et l’esclavage à vie.» Mais elle y met parfois un sourire canaille là où l’autre actrice n’est que rigidité. Au total, un texte dont la variété est masquée par l’unilatéralité du parti pris dramatique.

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