Le CITAorganise dans le cadre de ses ateliers de formation permanente un atelier théâtral sur le Chœur et la tragédie grecque. Dans notre proposition le travail surle chœur s’appuiera sur les principes suivants :

 - Le chœur est un corps. Ilbouge organiquement comme un être vivant. Nous chercherons toutes les possibilités de mouvement qu’il peut offrir ainsi que les formes qu’il peut prendre. En cherchant des mouvements très petits ou très grands pour dynamiser ses déplacements et sa présence sur scène.

- Le chœur comme centre de gravité de l’espace. Le chœur organise structure, l’espace et le temps de la tragédie. Le chœur en scène occupe entièrement l’espace et change son organisation. Nous chercherons les géométries du chœur : seul en scène, en carré, en triangle, en aile, en arc de cercle, etc. Le chœur prépare ce qu’il va annoncer au public, il constate, prévoit, réfléchit, commente et des nos temps modernes,déforme, agrandit, gonfle les actions du héros.

 - Les différents niveaux de jeu du chœur. Le chœur comme représentation d’un groupe ou de la foule où ses différentes unités peuvent vivre ensemble des conflits d’opinion, la moitié pour, l’autre contre. Le jeu duchœur peut prendre le niveau de jeu masqué. Nous travaillerons sur les différentes formes qu’il peut prendre, (ses formes larvaires, ses formes minérales, figées), pour explorer ces aspects humain et ces aspects rituels.

 - Le chœur et sa relation au «héros » ou à «l’antihéros ». Nous travaillerons sa dynamique en utilisant les conflits et les positions qu’il prend vis à vis d’un individu. Le chœur manipulateur ou manipulé par une croyance déterminée.

 La Parole du chœur :  Les tons de la voix sont comme les cordes d’une lyre plus ou moins tendues, qui lorsqu’on les touche donne un son différent, grave ou aigu, bref ou long, fort ou faible [...] A partir desquelles on peut former des sons, doux, rudes, serrés, prolongés, tenus, piqués, modulés, saccadés, montants ou descendants.

Cette exploration vocale sera mise à disposition de l’acteur, commeles couleurs sont à la disposition du peintre, lui permettant des variations sur la «voix du chœur ».

 Le travail cherchela vérité du texte, son rythme, afin que le chœur et sa voix apparaissent comme un corps commun.

Nos propositions demandent que chaque participant aiguise son attention afin qu’elle devienne une attention d’ensemble. Chacun doit sentir qu’il appartient à un corps commun, à une voix commune qui a, par moment son centre de gravité dans le coryphée.  

L’écriture tragiquepourra se modeler ainsi sur les sonorités dictées au corps par des situations tellesla réaction, agressive, passivité,l’attaque et la défense dans les joutes vocales.

Stage dirigé par Gabriel Alvarez