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« M… l’hypocondriaque » /

« M…l’Hypocondriaque »

Nous découvrons tous les jours des malades imaginaires, des vaniteux et des avares qui nous montrent que la vanité, l’avarice et l’hypocondrie dénoncées par Molière sont toujours bien présentes aujourd’hui.
Une angoisse sournoise enveloppe nos sociétés, celle d’avoir peur de vieillir ou d’être malade. Cette angoisse a un visage qui se reflète très bien dans la trame du « Malade Imaginaire » et que nous diluons dans une « farce musicale ».

Si on suit attentivement les dernières pièces de Molière et singulièrement ses comédies ballets qui s’en prennent si volontiers à la médecine, on découvre que la question de la maladie et de sa guérison y prend une dimension presque métaphysique. Pour Molière, la musique, la comédie, le « divertimento » sont des thérapies. Dans ses pièces, Molière laisse transparaître que le théâtre peut avoir une fonction curative ou purgative et certains même parlent d’une catharsis comique.
Dans « M…l’Hypocondriaque », nous ne suivons pas les recettes de Molière mais ses préceptes, c’est-à-dire l’énoncé qui figure dans bon nombre de ses comédies ballets : « Ne pensons qu’à nous divertir, la grande affaire est le plaisir ».
C’est pour cela que nous avons conçu un spectacle plus musical que théâtral. Un spectacle musical avec des frottements d’écriture, de rythme, d’atmosphère et où se mélangent texte, musique et chant. La couleur dominante est le burlesque associé au "ridicule", situé à mi-chemin entre caricature et provocation. C’est ainsi qu’une partie de l’esthétique des personnages et du spectacle (costumes et accessoires) est inspirée des caricatures de Daumier. Baudelaire disait qu’il était le Molière de la caricature, nous pourrons paraphraser et dire que Molière était le Daumier du Théâtre.

La musique du « M…l’Hypocondriaque » a été composée par Bruno de Franceschi et interprétée par le  collectif musical Vagalatschk qui est aussi co-producteur du spectacle.
Les textes des chansons proviennent tous des comédies ballets de Molière, excepté deux poèmes de Baudelaire. La partition musicale a été construite par Bruno de Franceschi tout au long des répétitions, en forte symbiose avec les musiciens et les acteurs, car nous voulions que la musique soit là pour appuyer et développer la réflexion, la dynamique de tout le spectacle. Cela a demandé un échange intense pendant deux mois entre le compositeur, les musiciens et les comédiens. Cet échange donne ainsi un caractère très singulier à notre création.

Sur le « Malade Imaginaire ».

Au départ, je voulais faire une pièce sur la mort de Molière et sur sa conception du théâtre, mais peu à peu je me suis décidé de travailler sur sa dernière pièce : « Le Malade Imaginaire ».
Molière, tout au long de sa carrière, traque ceux qui portent un masque pipeur, et débusque partout ce qui constitue à ses yeux la principale entrave au bonheur tant singulier que collectif : l’hypocrisie.
Dans le « Malade Imaginaire », Molière donne de la comédie une vision complètement théâtrale et non morale. Il a perdu tout espoir de sauver ou corriger les maux des ses contemporains. Dans cette pièce on découvre un Molière désabusé, qui a compri l’impossibilité de toute stratégie directe de correction des mœurs.
Il choisit donc dans le « Malade Imaginaire » d’exacerber le burlesque, en démultipliant les effets de l’imagination. A la fin du spectacle, Argan ne guéri pas de sa folie, au contraire il est par la parodie final submergé par elle. Pas de rédemption à la folie et aux délires, mais par la voie du théâtre et de la parodie carnavalesque, sa folie est davantage excitée jusqu’à le faire sombrer dans une folie euphorique et inoffensive pour ses proches.

Nous sommes donc devant la dernière pièce d’un Molière pessimiste qui nous propose une comédie-ballet, un divertissement propre à nous faire perdre de vue, au moins le temps d’une pièce, l’étendue de la misère et de l’angoisse de nos sociétés face à la vie.

Gabriel Alvarez

Sur la composition musicale

À chaque fois, parler de la musique me met dans l’embarras, moi qui alterne des mots directs, acérés à des silences aussi assourdissants.
Écrire la musique, en regardant en face ceux qui la jouent : des musiciens baignant dans le pop/rock/ethnique et qui se confrontent avec une musique loin d’eux. Mais peut-être pas si lointaine...
Tous les jours, pendant deux mois, les notes et les sons prennent forme. Répéter et répéter encore  seuls puis avec les acteurs; « ici, moi je ne comprends pas », « ici, qu'est-ce que je joue ? », « est-ce que je peux improviser ? »
Leur disponibilité, l’attention et le soin avec lequel ils s’approprient ma musique me fait sourire, m'émeut beaucoup, tellement  plus authentique que nombreux orchestres que j’ai dirigés.
Certains « stacchi» (morceaux) naissent en s’amusant, en riant des citations que nous ne craignons pas et que nous employons sans aucune pudeur.
D’autres orchestrations créent une tension dans l'attention car elles cherchent cet équilibre sonore et du timbre, perceptible seulement dans le « gestus » de l'ensemble.
La musique, c’est celle de toujours, traversée par son histoire récente mais aussi par l'envie du « mélodrame » que je porte en moi depuis toujours, mais aussi traversée par un certain goût et une certaine mémoire de la musique populaire, parfois s’appuyant dans l’esthétique d’une musique dite cultivée. Mais à vrai dire, pas tant que ça!

Puis il y a les acteurs. Les acteurs qui chantent utilisent la voix au-delà des conventions et des bonnes manières. Parfois se surprenant, d’autres fois s'effrayant, d’autres fois cédant à la voix et au corps, montrant leur stupeur et se retrouvant libre dans leur être scénique.
À première vue, on pourrait penser que c’est une question d’oreille mais ce n’est pas aussi simple. Une chose est sûre, c’est à chaque fois désarmant. Il n’y a rien de plus honteux qu’une bouche grande ouverte !
Il y a toujours les : « je ne réussirai jamais ». Et moi disant : «  attends, écoute,  attends… ».
Chacun porte en soi une créature silencieuse et à l’écoute. Toute cette musique, je crois, est un beau cadeau pour des âmes et des coeurs ouverts.

Bruno De Franceschi

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Cabaret Dadaïste

Vous qui pénétrez ici, abandonnez toute révérence et tout conformisme ! Cédez à l’extravagance de ce cabaret irrévérencieux !

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La Panne

Je parle. Je parle pour que quelqu'un m'entende. Je me trouve mêlé à une histoire qui me laisse sans voix, à une affaire inextricable et indicible..

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Notre pratique théâtrale n’existe pas seulement dans l’immédiateté de la consommation, mais aussi et surtout dans un processus ...

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